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Bref, Emmanuel Macron est un French Lover au Japon






La semaine dernière, j'ai eu l'occasion de parler de l'actualité avec une femme au foyer.

Et par “actualité”, comprendre “actualité au Japon’‘ !


En effet, l'esprit insulaire se répercutant aussi sur la ligne éditoriale des quotidiens locaux, l’intérêt des Japonais pour les nouvelles du monde se limite aux quelques pays les entourant : rencontre entre le premier ministre Shinzo Abe et le fraichement-entré-en-fonction président américain Donald Trump ; affaire de corruption chez Samsung (LE drama coréen du moment) ; flocons de neige tombés la semaine précédente à divers endroits de l'archipel, voici les quelques événements qui semblent avoir marqué mon interlocutrice en l'espace de ces quinze derniers jours, l'ordre ci-dessus ne reflétant pas forcément celui de son intérêt.


Rien ne la prédestinait donc à me poser des questions sur l'élection présidentielle qui aura lieu en France au printemps prochain, et pourtant…



(Photo : Winter is here)




« Comment se passent les élections dans votre pays? », « Combien y a-t-il de candidats ? », contente de voir que quelqu'un s'intéresse à la politique française, je commence à répondre aux questions de la jeune mère de famille, quand cette dernière m'interrompt pour me demander si Emmanuel Macron a des chances de pouvoir s’installer à l’Elysée pour les cinq prochaines années.


Étonnée qu'elle connaisse le nom de notre ancien ministre de l'économie alors qu'une grande partie de ses compatriotes ne sauraient reconnaître François Hollande au beau milieu d'un meeting international, je lui demande si Macron est populaire au Japon.


Et c'est avec un grand sourire qu'elle me répond que non seulement notre Emmanuel national est assez connu pour un homme politique français (comprendre donc ici que non il n'est pas connu, excepté des personnes s'étant un jour intéressées à la France), mais qu'il jouit également d'une jolie cote de popularité auprès de la gent féminine nippone. La raison ? Sa jeunesse ? Son sourire Freedent ? Sa houppette à la Tintin ?… « Non, on aime son romantisme ! ». Ah d'acc… Pardon ?!


A ce moment-là, si je n'avais pas été debout, je serai tombée de ma chaise : il y a bien tout un tas de qualificatifs qui me viennent à l'esprit lorsque j'entends parler d’Emmanuel Macron, mais aussi étrange que cela puisse paraître, certainement pas celui-là !



(Photo : Quand tu apprends qu'Emmanuel Macron est un French Lover au Japon)




Emmanuel Macron, un grand romantique ?




Mon intérêt ayant été piqué à vif, j'ai le soir même été demandé l'avis de mon maître à penser, M. Google. Et qui l'eut cru, le couple Macron est plutôt populaire sur le net japonais !


En effet, il m'a suffit de taper le nom de notre ancien ministre pour voir apparaître plusieurs articles faisant mention de son passé politique… et amoureux ! Que se soient des blogs ou des sites de news en ligne, de nombreuses sources n'évoquent jamais Emmanuel Macron sans faire référence à son histoire d'amour avec Brigitte Trogneux, son ancienne professeur de français de 24 ans son aînée :


« Si on s'intéresse à la carrière politique de Macron, il semble que l’intérêt mondial se porte plus sur son épouse » (Trump no sekai.com)
« Emmanuel Macron : le grand amour avec une femme plus âgée ? » (Ibidem)
« (à la question ’'Qui est Emmanuel Macron ?”) Il a fait un mariage d'amour avec une femme de 20 ans de plus que lui » (The ryugaku.jp)




(Photos : Le couple Macron-Trogneux passionne les internautes japonais (sources : The Huffington Post.jp ; Therygagku.jp ; Trump No Sekai.com))




Si Emmanuel Macron est populaire auprès des Japonaises, ce n'est donc pas du tout grâce à son programme électoral ou à sa tête de premier de la classe, mais bel et bien grâce à son mariage, perçu par les ménagères comme « un véritable mariage d'amour » :


« Épouser une femme de 20 ans de plus que soi est assez rare en politique, mais je trouve que c'est un couple merveilleux » (commentaire sur Trump no sekai.com)
« On dirait un roman écrit par les Français » (Hyocom.jp)
« Il l'a épousée alors qu'elle a 20 ans de plus que lui, c'est le véritable amour. C'est un homme bien ! » (interlocutrice)


En effet, ayant épousé une femme beaucoup plus âgée que lui, Macron se présente comme un homme pour qui l'âge, le physique et les conventions ne comptent pas :


« Il l'aime pour elle, c'est l’honnêteté du cœur » (interlocutrice)

Un véritable archétype de “l'homme romantique” donc, pour les femmes d'un pays où l'amour matrimonial ne se rapporte pas au sentiment amoureux.


Dans la culture japonaise, une fois marié, le couple n'en est plus un : il est le fondement d'une famille à venir. Dès lors, l'attachement des époux ne s'apparentera plus à l'Amour dit « ren ai », mais à l'amour familial, le « kazoku ai » (littéralement “amour de la famille”), comme le souligne Kaori Shoji, rédactrice pour The Japan Times :


« Il y a une croyance qui dit que tout ce qui est optimiste, passionné ou trop sexuel n'a pas sa place dans le mariage japonais, et par implication, dans le foyer japonais. C'est presque normal pour le mari d'aller chercher le sexe et l'amour ailleurs qu'à la maison puisque cet espace appartient à la femme et aux enfants, et est par conséquent sacré. Cela peut paraître étrange, voire pervers, mais cette croyance est même répandue au sein de la jeune génération et il y aencore une nette distinction entre kazokuai et renai » (Kaori Shoji, The Japan Times)

Cette tendance à transformer le couple en foyer une fois la bague au doigt se retrouve alors dans le champ lexical des demandes en mariage.


Si de nos jours le ’'veux-tu m'épouser ?“ est devenu un classique emprunté au cinéma américain, les fiançailles prenaient un air beaucoup plus ’'domestique” il y a quelques années de cela. En tête des


phrases à prononcer le genou à terre, on retrouvait ainsi le traditionnel « Veux-tu me préparer ma soupe miso ? » faisant référence au bol de soupe qu'il est d'usage de prendre au petit-déjeuner, ou encore le non moins solennel « Partageras-tu ma tombe ? », demande officielle des bouts-en-train depuis 1519.



(Photo : la demande en mariage traditionnelle, ou l'art de mettre une grosse ambiance lors des fiançailles)




Bien que les mariages d'amour se soient popularisés après la seconde guerre mondiale, dans les mœurs, l'idée perdure que l'on ne se marie pas parce qu'on s'aime, mais pour assurer l'harmonie d'un foyer.


C'est pourquoi, tous les Japonais ne font pas de l'Amour la condition prioritaire lorsqu'il s'agit de trouver un partenaire de vie, et les enquêtes menées au cours de ces cinq dernières années par les sites The Japan Times et Japan Today rendent bien compte de ce phénomène :


« On ne peut pas attendre d'amour de la part de son propre foyer » (The Japan Times)
« Je me fiche des rendez-vous amoureux, je veux juste épouser quelqu'un qui soit convenable » (Japan Today)
« C'est d'accord pour finir allongé dans la même tombe, mais je mets un point d'honneur à ce qu'on ne soit pas allongé dans le même lit » (The Japan Times)

De quoi faire perdurer les beaux jours des mariages arrangés sur l'archipel !


Selon le journal britannique The Telegraph, ils représentaient encore 40 % des unions célébrées en 2012. Ces mariages, désignés en japonais par le terme “omiai”, semblent avoir connu un regain de popularité au cours de ces quinze dernières années, après être passés de 70 % dans les années 1930 à 30 % à la fin des années 1990. Les raisons aujourd'hui de préférer recourir à ce système que de chercher par soi-même un potentiel partenaire ? L'assurance d'avoir un conjoint qui vous correspond (sur le papier), ou encore celle d'épouser une personne approuvée par les proches :


« Avec le mariage arrangé, vous sautez le pas les deux yeux ouverts, avec l'amour, vous avez toujours un œil fermé » (The Telegraph)

Rien d'étonnant donc à ce que le couple Macron-Trogneux fasse rêver ! Séparé après que le lycéen ait changé d'établissement, le couple se retrouve quelques années plus tard et se marie en 2007, là où de nombreux japonais se seraient sûrement résignés si l'on croit les résultats de ces enquêtes. Ajouté à cela que l’héroïne est plus âgée que le héros, et vous obtenez donc une histoire digne des meilleurs drama asiatiques.






Couple inversé au Japon : un objet de fiction…



Les couples dits “inversés”, où la femme est plus âgée que l'homme, comme celui de Macron et de Trogneux, sont-ils réellement des oiseaux rares sur le marché amoureux nippon ? C'est-ce que l'on pourrait penser à première vue.



Selon un sondage réalisé en 2013 par l'application de rencontre Match Alarm sur 2 944 célibataires, âgés de 20 à 40 ans, les Japonais plébisciteraient le couple traditionnel.


En effet, plus de 81 % des femmes préférerait sortir avec un homme plus âgé qu'elles, alors que seulement 11 % d'entre elles laisserait une chance à un partenaire plus jeune. La situation professionnelle hypothétiquement plus stable de l'homme plus âgé, et sa plus grande maturité (tout aussi hypothétique) arriveraient alors en tête des raisons justifiant ce choix.


Si la différence semble être significative du côté féminin, elle l'est bien moins en ce qui concerne la gent masculine, puisque l'écart des préférences tend à se réduire : si près de 47 % des hommes préférerait sortir avec une femme plus jeune, 33 % n'hésiterait pas à fréquenter une partenaire plus âgée qu'eux, précisant que l'âge n'a pas réellement d'importance si la femme leur plaît physiquement.



(Photo : Les résultats du sondage de Match Alarm (source : rocketnews24))




Ces résultats n'ont pourtant rien de surprenant : le type idéal est bien souvent le reflet des attentes sociales inhérentes à chaque groupe culturel.


Comme le rappellent les sociologues Hendry, Kondo ou encore Koyama dans leurs ouvrages sur le genre au Japon, l'homme étant celui qui doit subvenir aux besoins du foyer dans la société japonaise, les caractéristiques sur lesquelles les femmes mettront l'accent dans la recherche du partenaire amoureux seront donc celles correspondant à l'image qu'elles ont du bon chef de famille, à savoir un homme à la situation financière stable, et qui sera capable de prendre des décisions justes pour le couple.


A contrario, la femme représentant le pilier sur lequel repose l'organisation familiale, les hommes rechercheront en priorité une personne féminine et maternelle, qui soit capable de tenir un ménage.


Puisque les attentes féminines sont plus facilement corrélables avec l'âge que les attentes masculines, la maturité et la situation financière augmentant généralementavec les années alors que la féminité n'est qu'une question d'apparence physique, on comprend mieux désormais le succès de l'homme plus âgé auprès des Japonaises et les résultats plus partagés du côté masculin.



(Photo : La recherche de la personne “idéale”, ce grand The Voice)




Non conventionnel, le couple inversé fait donc fantasmer. Et il est même devenu ces dernières années un objet incontournable du petit écran !


The Last Cinderella en 2013, Kimi Wa Petto dix ans auparavant, ou encore Ohitorisama en 2009, ces drama sont connus de l’audimat japonais pour leurs histoires d'amour atypiques : celles de femmes ayant passé la trentaine qui vont faire chavirer le cœur de beaux vingtenaires, en dépit de la norme et du “quant dira-t-on”.


Et le succès semble au rendez-vous, puisque The Last Cinderella affichait une moyenne de 18,5 % de part de marché lors de sa diffusion hebdomadaire. Un joli score pour une deuxième partie de soirée qui lui vaudra même d'être la page la plus consultée du site de Fuji TV  la semaine de la diffusion de son dernier épisode.





(Photos : Le couple inversé dans les drama à succès (source : dramafever))




Appréciés du grand public, ces drama ne se sont pas contentés de dépeindre une relation atypique pour séduire l'audimat. Si ces séries ont connu un petit succès, c'est avant tout car elles ont su rendre compte de nouveaux enjeux sociaux.






Ou une nouvelle tendance sociale ?



Bien que les préférences amoureuses tendent à conforter l'hégémonie du couple traditionnel dans la société japonaise, de récents sondages ont montré que la tendance commençait à s'inverser.


Selon le Ministère de la santé, un mariage sur quatre en 2010 voyait une femme épouser un homme plus jeune qu'elle. Une belle augmentation, puisque les couples inversés ne représentaient que 18 % des unions en 1987 si l'on en croit les chiffres du National Institute of Population and Social Security Research.



Pour comprendre la croissance du phénomène, il faut en réalité raisonner par tranche d'âge.


Si la tendance majoritaire favorise le couple “classique” dans le sondage réalisé par Match Alarm, les préférences dans le choix du partenaire amoureux diffèrent grandement d'une classe d'âge à une autre.


Ainsi, bien que 90 % des femmes âgées de 20 à 30 ans avoue une préférence pour l'homme plus âgé, entre 35 et 40 ans, ce n'est plus que 50 % du panel.


A contrario, plus de 51 % des hommes entre 20 et 24 ans préférerait sortir avec une femme plus âgée qu'eux, contre seulement 35 % des 25-29 ans et seulement 10 % des hommes à partir de 35 ans.



(Photo : Les résultats du sondage de Match Alarm par tranches d'âge (source : rocketnews24))




En effet, selon les sondées, l'homme plus jeune serait un meilleur compagnon de vie que son aîné. De même, les jeunes hommes dont la préférence va pour les femmes plus âgées, mentionnent l'importance de la quiétude au sein du couple. Selon eux, la partenaire plus âgée serait moins stressante que la femme plus jeune, plus aimante et plus maternelle.


Ces tendances sont confirmées par le psychologue Yoshihiko Morotomi, professeur à l'université Meiji :


« Pour un jeune homme, dit Morotomi, une épouse plus âgée “est comme une mère, l’encourageant quelquefois, le grondant d'autres fois. Les femmes plus âgées ont certaines expériences que les plus jeunes n'ont pas”. En outre, cela revient moins cher de sortir avec une femme plus âgée- vraisemblablement parce qu'elle se moque de devoir payer sa part » (JapanToday)

Selon lui, si l'on voit de plus en plus de couples composés d'une femme dans la quarantaine et d'un homme dans sa vingtaine, c'est en partie parce que ces deux générations n'ont plus rien à avoir avec ce qu'elles étaient il y a quinze ans de cela.


Pour Morotomi, les hommes ayant moins de 30 ans aujourd'hui seraient plus souples de caractère que les hommes de la génération précédente, ils comprendraient également mieux les besoins émotionnels des femmes et seraient plus affectueux :


« Les hommes et les femmes de la quarantaine ont leur fierté. Et la fierté de l'un clashe souvent avec celle de l'autre. De l'autre côté, il y a les hommes dits “herbivores” (souples de caractère) dans leur vingtaine. Ils ne sont pas dans l'agression, ils font attention aux petits détails. Ils savent comment faire sentir à une femme qu'elle a de la valeur » (JapanToday)

De leur côté, les femmes célibataires de 40 ans, ont aujourd'hui une meilleure situation financière que dans les années 1990. Indépendantes, elles ne recherchent donc plus un homme pour subvenir à leurs besoins mais quelqu'un qui les comprenne, explique Hisako Nakasato, avocat spécialiste des affaires familiales :


« Dans les années 1990, les femmes ont commencé à s'affirmer dans la société et à obtenir un certain pouvoir économique par elles-mêmes. Ces femmes ne voient plus l’intérêt aujourd'hui de se précipiter dans le mariage et elles pensent “Je peux me permettre d'attendre de trouver une personne qui me correspond vraiment’' » (JapanToday) « La raison pour laquelle de plus en plus de femmes choisissent un partenaire plus jeune est qu'il y a de plus en plus de femmes qui se rendent compte que leur propre valeur ne vient pas du capital financier de leur partenaire ou de son statut, mais que c'est quelque chose qui vient d'elles » (ChinaDaily)

Plus conciliants que les générations précédentes, les hommes ayant moins de 30 ans aujourd'hui seraient également plus compréhensifs envers les femmes ne souhaitant pas abandonner leur carrière au profit d'une vie de famille.


Prôné par le gouvernement néolibéral d'après guerre, le modèle idéologique de la femme au foyer reste profondément ancré dans les mœurs actuelles, et beaucoup de femmes ont encore à choisir entre leur carrière professionnelle et leur vie familiale après la naissance du premier enfant.


Si les quarantenaires ont plus facilement tendance à adopter ce mode de pensée que les générations masculines suivantes, sortir avec un homme plus jeune de dix ou quinze ans apparaîtrait donc comme une solution pour les femmes désirant allier maternité et vie professionnelle après 35 ans :


«’'Tous les hommes plus âgés que moi avec lesquels je suis sortie m'ont dit qu'ils voulaient que je quitte mon emploi après le mariage” dit Haishi, qui est maintenant mariée depuis 8 ans (à un homme de 6 ans de moins qu'elle) […] Ils voulaient tous que je reste à la maison et que j'élève les enfants. Il (en parlant de son mari) est le seul qui ne m’a jamais dit cela » (ChinaDaily)

Si les conditions économiques et l'émancipation féminine ont façonné les modes de pensée des nouvelles quarantenaires japonaises, la réalité sociale a aussi grandement influencé ceux des hommes ayant moins de 30 ans aujourd'hui.


En effet, la situation économique difficile pousserait ces deniers à redéfinir leur vision du monde du travail, et avec elle, leurs aspirations. Pour certains, fréquenter une femme ayant déjà une situation professionnelle stable serait alors perçu comme un moyen d'échapper à la pression sociale voulant que l'homme soit celui qui entretienne financièrement le couple. Dans les cas extrêmes, devenir homme au foyer s'apparenterait même un soulagement :


« Les jeunes aujourd'hui accordent de l'importance à la stabilité et au confort à un point qui dépasse parfois leurs aînés- c'est le résultat d'avoir grandi dans une économie précaire où rien ne peut être pris pour acquis. Les jeunes hommes notamment ne peuvent plus compter sur le fait de trouver un emploi à la hauteur de leurs qualifications, de leurs talents et de leurs aspirations. Devenir hommes au foyer pour certains, représenterait une meilleure option que de s'obstiner à décrocher n'importe quel job disponible, leur convenant ou pas. Comment un jeune homme peut-il devenir homme au foyer ? Certainement pas en épousant une femme plus jeune. Cette dernière, dit Morotomi, ne le tolérerait pas. A contrario, une femme plus âgée- notamment une carriériste- pourrait apprécier avoir un homme qui s'occupe des taches ménagères » (JapanToday)

Pour ces deux générations, l'injonction sociale selon laquelle “l'homme est celui qui doit subvenir aux besoins du couple” n'est donc plus une priorité. Ce qui compte aujourd'hui c'est le confort de la relation :


« “Le mariage était considéré comme un style de vie” dit Kaori Haishi, 40 ans, auteur de deux livres sur le sujet et qui a épousé un homme de 6 ans son cadet, “Maintenant, on se marie pour avoir un partenaire avec qui passer tranquillement le reste de sa vie’' » (ChinaDaily)




Conclusion



Personnellement, je ne pense pas qu'il y ait de norme à avoir en amour. Si vous vous sentez bien avec une personne et que vous avez les mêmes attentes dans la vie, pourquoi se formaliser pour une date de naissance sur une carte d'identité ? A contrario, le fait que mon interlocutrice ait comparé Emmanuel Macron à Hugh Jackman, qui jouit d'une belle popularité au Japon et qui a également une femme plus âgée que lui, m'a beaucoup plus perturbé, mais ça c'est une autre histoire.






PS : Cet article n'est en aucun cas une propagande pour Emmanuel Macron. Par contre, Hugh Jackman…






Sources


Articles


CHINA DAILY (coll.), Japanese women love younger men. China Daily, 2006.[En ligne] à l'URL : http://www.chinadaily.com.cn/world/2006-09/20/content_692994.htm


KUCHIKOMI, More Women in their 40s dating Younger Men. Japan Today, 2012. [En ligne] à l'URL : https://www.japantoday.com/category/kuchikomi/view/more-women-in-their-40s-dating-younger-men/comments/popular/id/2472991


MIKE (pseud.), More Japanese are marrying friends and acquaintances because they don’t want to bother with dating. Rocket News 24, 2016. [En ligne] à l'URL :http://en.rocketnews24.com/2016/11/30/more-japanese-are-marrying-friends-and-acquaintances-because-they-dont-want-to-bother-with-dating/


MILLWARD David,Arranged marriages make comeback in Japan. The Telegraph, 2012.[En ligne] à l'URL :http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/japan/9206205/Arranged-marriages-make-comeback-in-Japan.html


RONA MOON (pseud.), One third of single Japanese men surveyed say they prefer an older lover. Japan Today, 2013. [En ligne] à l'URL :https://www.japantoday.com/category/lifestyle/view/one-third-of-single-japanese-men-surveyed-say-they-prefer-an-older-lover


RONA MOON (pseud.), Milf or maiden? One third of single Japanese men surveyed say they prefer an older lover. Rocket News 24, 2013. [En ligne] à l'URL :http://en.rocketnews24.com/2013/12/20/milf-or-maiden-one-third-of-single-japanese-men-surveyed-say-they-prefer-an-older-lover/


SETH Radhika, Age No Bar : Women in 40s are dating younger men. JDP, 2012. [En ligne] à l'URL : http://japandailypress.com/age-no-bar-women-in-40s-are-dating-younger-men-265225/


SHOJI Kaori, Marriage has little to do with romantic love. The Japan Times, 2011. [En ligne] à l'URL : http://www.japantimes.co.jp/life/2011/02/09/language/marriage-has-little-to-do-with-romantic-love/#.WLEGX_mLTIV


TOKYO INTA' ! (coll.), FujiTV drama series ’'The Last Cinderella” got 20,9% rating at the end. Tokyo Inta' !, 2013. [En ligne] à l'URL :http://misago2013.hatenablog.com/entry/2013/06/21/175119


Ouvrages


HENDRY, Joe, « The role of the professional housewife », dans HUNTER, Janet (ed.), Japanese Women Working. Londres :Routledge-Taylor & Francis, (1993) 2003, p. 224-241.


KONDO, Dorinne K., Crafting Selves. Power, Gender, and Discourses of Identity in a Japanese Workplace. Londres-Chicago, IL : The University of Chicago Press, 1990, 354 p.


KOYAMA Takashi, The Changing Social Position of Women in Japan. Paris : United Nations Educational Scientific and CuIturaI Organization, 1961, 152 p.


Blogs japonais




→ The Ryugaku : https://theryugaku.jp/1282/




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