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[Question-Con-Japon] Pourquoi les Japonaises portent des jupes courtes ?






Ah Shinjuku ! Ses buildings de verre, son parc multicentenaire, ses jupes trop courtes…


Si vous êtes déjà allé au Japon, vous aurez sûrement remarqué que quelle que soit la saison, les Japonaises de moins de 25 ans qui côtoient les quartiers branchés des grosses villes portent souvent des jupes courtes.


Héritée de la mode des années 1960, la mini-jupe a explosé au Japon dans les années 1990. Véritable phénomène de société, on la porte aujourd'hui tout aussi bien dans les rues qu'à l'école, où l'uniforme féminin des écoles privées se compose déjà d'une jupe. Et bien que les établissements scolaires imposent une limite à ne pas dépasser (5 cm au-dessus du genou une fois assise), il y a toujours quelques lycéennes qui raccourcissent la leur pour aller flâner près des grands magasins une fois les cours terminés.



(Photo : L'art de raccourcir naturellement sa jupe en la portant en taille haute (sources : News On Japan))




Vous vous en doutez, venant d'un pays où la mini-jupe donne une réputation sulfureuse à celle qui la porte, j'ai été assez surprise lorsque j'ai mis les pieds au Japon pour la première fois. Et je me suis tout de suite demandé pourquoi montrer ses cuisses à Shinjuku était tout à fait banal et accepté, alors qu'à Paris, villes des Lumières, vous vous faite siffler par Jean-Kévin à la sortie du RER B.




Ce mois-ci, j'ai donc décidé de percer le mystère ! Et j'ai essayé de répondre à la question que tout bon touriste européen s'est posée au moins une fois en plein mois d’août à Tokyo : Pourquoi les Japonaises portent-elles des jupes très courtes ?







À l'origine : la mini-jupe comme signe de protestation féministe ?



Afin de comprendre un peu mieux cette tendance, prenons le taureau par les cornes et remontons à l'origine du phénomène : la mode Kogaru.



Symbiose du mot “ko” utilisé pour désigner des choses de petite taille, et de la locution “garu” venant de l'anglais “gal” (littéralement “nana”), l'expression Kogaru désigne ces jeunes filles des années 1990 au style décalé  : cheveux décolorés, peau bronzée, faux-cils, chaussures à plateformes, et bien-sûr… mini-jupe !




(Photos : Quelques Kogaru (Source : Paperblog))




Influencées par la musique pop américaine, les kogaru ont fait de la jupe au-dessus du genou l’étendard de leur style vestimentaire. Leur but ? Sortir des rangs et montrer qu'on peut assumer sa féminité sans complexe.



Issues des milieux populaires, les kogaru ne sont pas prédestinées à faire de brillantes études et à appartenir à l'élite d'une société où le nom de l'université est déterminant pour trouver un bon emploi.


Se distinguer visuellement des “filles de bonnes familles” dont l'avenir est tout tracé, apparaît alors pour les kogaru comme un moyen de protester contre les injustices sociales qu'elles subissent. Refuser de suivre les codes vestimentaires, c'est en effet refuser de suivre les dictâtes d'une société qui n'a rien à leur offrir.


Pour l'anthropologue américaine Laura Miller, spécialiste des codes vestimentaires au Japon, ce genre de protestation par l'habit, n'est pas rare au pays du soleil levant :


“ Un des aspects de ce genre de subculture implique le refus de ces hommes et de ces femmes de se conformer aux modèles de masculinité et de féminité en vigueur “ (Miller, Youth Fashion and Changing Beautification Practices)




En effet, à l'époque, les codes vestimentaires féminins misent avant tout sur la discrétion. Jupes et robes à la hauteur du genou, couleurs neutres, ou encore pantalons droits, on est loin des tons criards et des longueurs minimalistes des vêtements des kogaru.



(Photo : Les tendances automne-hiver de la fin des années 1980 selon les magazines de l'époque (source : universal-doll))




À l'origine de ces tendances, la doctrine confucianiste qui rappelle que les femmes doivent se faire tout petite en présence des hommes.


Cela passe bien évidemment par les règles de bienséance, tel que le simple fait de mettre sa main devant la bouche lorsqu'on rit, mais également par les tenues vestimentaires qui sont là pour rappeler inconsciemment le rôle de chacun dans la société.


Cette théorie est notamment soutenue par le sociologue américain George B. Sproles :


“La mode et la manière dont les gens s'habillent ne dépendent pas du temps qu'il fait : parce qu'il y a des vêtements qu'on porte en public et d'autres non, ce qui semble être une décision individuelle est en fait un véritable phénomène social […] La mode est une forme d'expression culturelle, un phénomène matériel et immatériel à la fois, qui change selon le temps et les groupes sociaux “ (Sproles, Fashion Theroy : A Conceptual Framework)




Pourquoi c'est mal vu d'arriver le lundi matin en pyjama à la machine à café ? Pourquoi les gothiques vénèrent le noir comme les salarymen japonais vénèrent le costume trois pièces ? Parce qu'un vêtement, c'est bien plus qu'un simple morceau de tissu ! Et le porter, c'est adopter les valeurs qu'il représente.


Non pas que votre pyjama à capuche de pingouin ne soit pas mignon, mais disons qu'on y rattache difficilement les notions de “sérieux” et d’ “efficacité” attendues en entreprise à la différence d'une veste de costume par exemple, que les plus jeunes auront d'ailleurs tendance à “casser” avec un jean pour avoir l'air “cool-mais-correcte”.







Si on suit cette théorie, la tenue des kogaru est remarquable.


Certes, à première vue leurs accessoires violent les yeux, mais quand on y regarde de plus près, on se rend rapidement compte que leur style est une ode à la débrouillardise et à la féminité.


En effet, cette subculture encourage le DIY (Do It Yourself). Que ce soient par les écussons qu'elles cousent sur leurs vestes, les breloques faites-mains qu'elles accrochent à leurs sacs, ou encore par les jupes et les pantalons qu'elles raccourcissent elle-mêmes, les tenues de ces jeunes filles donnent une image positive de la Femme. Imaginative et dégourdie, la kogaru affirme sa personnalité dans une société patriarcale où on lui dit de se fondre dans le moule.



(Photo : Passion Accessoires (sources : ClubAdo))




Avec ses faux-cils, ses cheveux décolorés qui jurent parmi les têtes brunes, et ses plateformes qui la rapprochent de la taille d'un homme, la kogaru met également toute sa féminité en avant. Elle est vue et veut être vue. C'est une femme qui se démarque dans un monde d'homme.




À ce titre, la jupe courte, marque de fabrique des kogaru, apparaîtrait comme un vêtement porteur de valeurs féministes. Mais de là à dire que la jupe courte est l'emblème du féminisme au Japon, pas forcément…




En effet, bien que les kogaru aient voulu sortir des rangs avec leurs jambes nues, toutes les jeunes filles qui portent des jupes courtes aujourd'hui ne le veulent pas forcément. Et toutes les jeunes filles qui le veulent ne portent pas non plus toutes des jupes courtes !



Cette non-réciprocité est d'autant plus visible à l'époque, puisque très rapidement après le lancement de la mode kogaru, la jupe courte est passée dans les grandes tendances nationales et n'en est pas sortie depuis. Si la mini-jupe avait été portée uniquement dans le but de “sortir du lot”, comment expliquer alors qu'elle ait réussi à devenir un phénomène de masse que même les filles “de bonnes familles” ont adopté ? C'est ce qu'on va maintenant tenter d'élucider !






Montée en popularité : Un vêtement emblème de la récession des années 90 ?



La mode, c'est comme un mauvais tweet de Kim Kardashian. C'est émis par une personnalité ou un groupe social qui se distingue de la masse, c'est diffusé sur une plateforme qui a de l'influence auprès d'un public large, c'est repris par des influencers, et ça arrive aux oreilles de Monsieur et de Madame Tout-le-monde qui aura ensuite le choix de l'ignorer ou de le retweeter.



Certes les kogaru ont lancé la tendance de la jupe courte au Japon, mais ce n'est pas leur message protestataire qui en a fait un phénomène de mode incontournable. Pour que la mini-jupe arrive dans les penderies de Madame Tout-le-monde, il aura fallu l'aide de deux médias très puissants sur l'archipel : la presse magazine et la télévision.







Les magazines féminins représentent l'un des secteurs de la presse japonaise qui se porte le mieux. Que ce soit aujourd'hui ou au siècle dernier, ils jouissent d'un lectorat important et ont une portée de diffusion très large. Des adolescentes aux femmes au foyer, leur influence est considérable.



Dans les années 1990, une grosse partie de la presse féminine est dédiée aux adolescentes. Conseils coiffure, recettes de bento, et dernières tendances font alors la une de ces magazines.


Parmi ces dernières, beaucoup sont en réalité inspirées de différents styles de rue qu'on essaie d'adapter aux grands standards. C'est notamment le cas de la jupe-courte !



“Volée” aux Kogaru, la mini-jupe est présentée par les magazines de mode comme la dernière tendance à adopter. Moins accessoirisée qu'à l'origine et plus passe-partout, elle gagne alors le cœur du plus gros groupe d’influencers de l'époque : les lycéennes.



(Photo : les magazines de mode du milieu des années 1990 introduisent la jupe courte (source : universal-doll))




Les lycéennes sont au Japon des années 1990 ce que les Youtubeuses beauté sont chez nous aujourd'hui. Elles ont un pouvoir d'influence énorme sur plusieurs générations de femmes et déterminent ce qui restera ou non dans les tendances.



Pourtant il n'en a pas toujours été ainsi. Selon le sociologue japonais Tadashi Suzuki, ce pouvoir d'influence passerait de groupes sociaux en groupes sociaux. Tantôt dans les mains des femmes au foyer dans les années 1950, tantôt dans celles des étudiants qui ont adopté le jean américain vingt ans plus tard, il dépendrait de la situation socio-économique du pays :


“ La mode lycéenne influe sur celle de toutes les générations et fait la tendance […] Pour faire simple, le déclin du nombre de jeunes et de la compétition pour entrer à l'université a donné plus de temps aux lycéennes pour s'amuser [et faire du shopping]. La récession des années 1990 a modifié les goûts du public qui passent de produits de grande valeur à des accessoires à petits prix qui correspondaient à ceux que les Kogaru appréciaient “
(Tadashi Suzuki, The ermergence of trendsetters for fahsions and fads)





Pour le sociologue, le pouvoir d'influence des lycéennes serait dû à la récession qui a touché le pays  au cours des années 1990. Les comportements d'achats ayant changé en faveur des petits prix, les produits bon marché se multiplient et visent une clientèle plus jeune et moins exigeante. Une aubaine pour les jeunes filles qui ont désormais plus de temps à consacrer à leurs loisirs.


En effet, le nombre de jeunes de 15 à 18 ans ayant sévèrement diminué au cours des années 1990, la compétition pour entrer à l'université s'est atténuée. Avec une population jeune passant de 6 millions en 1990 à 5 millions cinq ans plus tard, les universités manquent pour la première fois d'effectifs pour remplir leurs bancs. Les conditions d'admission deviennent plus flexibles, et les lycéens peuvent plus facilement y répondre sans avoir à travailler H24 pour réussir les examens d'entrée. Grâce à eux, les loisirs à petits budgets explosent. C'est l'âge d'or des salles d'arcade et des 100 yens shops(magasins tout à 100 yens).




La mini-jupe étant présentée dans les magazines comme un item à petit prix, les lycéennes se l'arrachent !


Très vite, ce sont les autres générations qui l'adoptent : les étudiantes, les collégiennes, mais aussi les jeunes femmes dans leur vingtaine. Le phénomène prend alors de l’ampleur et arrive à son paroxysme à la fin des années 1990 lorsqu'il fait ses premiers pas à la télévision.


Chanteuses, actrices, présentatrices télé, la jupe courte devient glamour. Elle est devenue une grande tendance.



(Photo : la chanteuse pop Amuro Namie, l'une des pionnières de la jupe courte dans le monde du divertissement (source : Pinterest))




Asseoir son règne : Un vêtement adapté aux codes des sociétés confucianistes ?



Vous souvenez-vous des pulls Baby-Milo, ces pulls japonais arborant fièrement une tête de singe qui ont essayé de s'implanter en Europe à la fin des années 2000 ? Non ? C'est normal, les tendances, ça va et ça vient. Mais contrairement à ces sweats japonais, certains vêtements ont réussi à asseoir leur règne dans le monde de la mode sur la durée : la petite robe noire en France, le blue jean aux États-Unis, ou encore la mini-jupe au Japon. Ou devrais-je dire en Asie ?



En effet, le pays du soleil levant n'est pas le seul pays d'Asie ou la mini-jupe est socialement acceptée voire encouragée. Il suffit de jeter un œil à son voisin la Corée du Sud pour constater que la jupe courte y est également une institution.


Que ce soit dans les rues ou à la télévision, les jeunes filles (voire les jeunes femmes dans le cas de la Corée) sont nombreuses à exhiber leurs jambes nues sans s'attirer de regards réprobateurs.



(Photo : la jupe courte est partout en Corée aussi (source : Seoul Street Fahsion Week))




Si en Europe la réputation de la mini-jupe reste sulfureuse, au Japon et en Corée du Sud elle est plutôt positive. Glamour et tendance, elle n'est pas associée à la vulgarité ou à l'envie de plaire au sexe opposé. On porte la jupe courte parce qu'on la trouve à son goût et c'est tout ce qui importe.




C'est notamment ce que confirme un sondage réalisé en 2015 par le web-magazine japonais VoiciNote. Sur un panel composé de 710 hommes et de 290 femmes âgés de 20 à 40 ans, seul 17 % des sondées avouait porter la mini-jupe dans le but d'attirer l'attention des hommes. Ces derniers n'étaient d'ailleurs que 35 % à associer le vêtement à l'envie de séduire.


A contrario, un sondage réalisé sur le même sujet en France en 2016 par l'IFOP (Institut Français d'Opinion Publique) montrait que 62 % du panel masculin trouvait la jupe courte aguicheuse.



Comment expliquer une telle différence ? La présence du confucianisme au Japon et en Corée du Sud !


Dans les sociétés confucianistes, montrer ses jambes n'a rien de vulgaire. Le confucianisme n'étant pas une religion mais un ensemble de préceptes moraux, la vision de la sexualité y est certes chaste, mais y reste plutôt positive. C'est une activité comme une autre qui fait partie de la vie humaine, et bien qu'il ne faille pas montrer ses fesses en public, il n'y a rien d'aguicheur à exposer le haut de ses cuisses à la vue de tous.



Ce qui n'est pas le cas du décolleté !


Que ce soient les épaules ou la poitrine, il est encore assez mal vu aujourd'hui d'afficher fièrement un décolleté généreux ou pas en public. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas du tout une question de vulgarité !



La raison réside encore une fois dans la place qui est attribuée aux femmes dans ces sociétés. Le décolleté laissant apparaître la naissance des seins, il renvoie indirectement aux notions de maternité et de féminité qui doivent à tout pris rester cachées. Exposer sa poitrine, c'est mettre en avant son statut de femme dans l'espace public, et ça, c'est aller directement à l'encontre des règles mises en place par Confucius.



En Corée du Sud, cette injonction a même fait l'objet d'un arrêté pendant des siècles. Et bien qu'on ne risque plus l'amende ou la prison pour “décolleté indécent” dans les rues de Séoul, l'arrêté n'a toujours pas été aboli. À l'image de l'interdiction parisienne de porter des pantalons en public lorsqu'on est une femme.


“Bien que la Corée du Sud aime à penser qu'elle reste un pays confucianiste “conservateur”, on peut voir que dans la culture contemporaine cette croyance n'est plus qu'une idée plaisante autour de laquelle on organise son identité. Pourtant, à Séoul, le “Code and Cult of Demure Domesticity” stipule encore aujourd'hui que bien qu'on puisse porter des jupes ridiculement courtes, les épaules doivent être couvertes”
(Hurt, SeoulFashionReport)




C'est la raison pour laquelle le décolleté reste mal vu dans ces pays, alors que la mode de la jupe courte a réussi à perdurer jusqu'à nos jours.



En effet, comme le rappelle Sproles, une tendance ne peut durer dans le temps que si elle est en adéquation avec les valeurs de la société dans laquelle elle a émergé :


“Les personnes ou les groupes sociaux qui adopteront la tendance sont ceux qui accepteront l'objet dans leur vie quotidienne et dans leurs schémas comportementaux”
(Sproles, Fashion Theroy : A Conceptual Framework)




Correspondant totalement aux critères de bienséance des sociétés confucianistes, la mini-jupe a donc pu s'imposer sans problème dans les codes vestimentaires de ces pays asiatiques, là où en Europe, l'héritage religieux fait qu'elle n'a jamais été totalement acceptée.



(Photo : Pour ceux qui se demandaient à quoi pouvait bien ressembler les itemsBaby-Milo…(source : AliExpress))




Héritage : Vers des jupes de plus en plus courtes ?



Aujourd'hui, le succès des mini-jupes au Japon ne se dément pas. Et on voit même plus loin désormais avec l'apparition des super mini-jupes et des super mini-shorts.



Apparues en Asie à la fin des années 2000, les super mini-jupes ont une longueur moyenne de 25 cm de long, soit 10 cm de moins qu'une jupe courte standard. La raison de leur succès ? Les chanteuses de J-pop et de K-pop qui vulgarisent ces vêtements et leur confèrent une image glamour. C'est le constat que fait notamment l'universitaire Lee Yun-Jung, professeure à l'Université Nationale de Gyeongin à Incheon en Corée du Sud :


“ La popularité des super mini-jupes a moins à voir aujourd'hui avec la situation économique qu'avec les célébrités qui portent de telles jupes et apparaissent à la télé “
(Holding on Still)




La mini-jupe, quelle que soit sa longueur, a donc encore de beaux jours devant elle en Asie.



(Photo : Les jupes du groupe sud-coréen BlackPink sont tellement courtes que les stylistes doivent leur mettre des shorts de “sécurité” (source : AminoApps))





Conclusion :


Pour répondre à notre question de départ en une seule phrase, je dirais que la jupe courte au Japon est un phénomène de son époque : elle a su séduire le bon public au bon moment dans une société qui avait les codes culturels pour. Quant à savoir si dans 10 ans les Japonaises la porteront encore, ça, c'est une autre histoire…






Sources


Articles et Livres


BEST Joel, SUZUKI Tadashi, « The emergence of trendsetters for fashions and fads: Kogaru in 1990s Japan », Best Sociological Quarterly, Winter 2003, p.44-61. [En ligne] à l'URL:http://smg.media.mit.edu/library/suzukiBest.kogaru.pdf


FACTS AND DETAILS (Coll.), « Confucian Beliefs », Facts and Details, 2016. [En ligne] à l'URL:http://factsanddetails.com/china/cat3/sub9/item88.html


HURT W.Michael, « The Cultural Politics of Short Skirts in Korea », Seoul Fashion Report, 2014. [En ligne] à l'URL : http://www.seoulfashionreport.com/blog/2014/7/13/the-cultural-politics-of-short-skirts-in-korea


_________, « Why Street Fashion Is Sociologically Important », Deconstructing Korea, 2015. [En ligne] à l'URL: http://deconstructingkorea.com/articles/2015/10/1/why-street-fashion-is-sociologically-important



KOTOBA (coll.), « Sukaato (スカート) : la jupe au Japon, qu’en penser ? », Kotoba.fr, 2016. [En ligne] à l'URL : https://www.kotoba.fr/sukaato/


MILLER Laura, « Youth Fahsion and Changing Beautification Pratctices », Japan’s Changing Generations: Are Young People Creating a New Society ? (par MATHEWS Gordon, WHITE Bruce), 2003, p.84-96. [En ligne] à l'URL: https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=Y4K2D1O5tkQC&oi=fnd&pg=PA83&dq=fashion+short+skirts+japan&ots=oDDe1Y8zXM&sig=bvt9xnIlR1VQhZo8s22SN3gaWqU#v=onepage&q=fashion%20short%20skirts%20japan&f=false


ORESAMA BAGANIHAN (Pseud.), « Korean Women’s Skirts are Getting Shorter… Why is it news again ? », View From The Sugar Island, 2008. [En ligne] à l'URL: http://holding-on-still.blogspot.jp/2008/11/korean-women-skirts-are-getting.html


Sondages



Sondage IFOP, 2016 : http://www.ifop.com/?



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